Baromètre Lucca des aspirations professionnelles : les Français plutôt couci-couça sur leur avenir
Envies de changement, déceptions face à l’accompagnement de leur entreprise en matière de formation, perspectives de mutation de leurs métiers… Le baromètre Lucca des aspirations professionnelles révèle que les Français ne sont pas très sereins quant à leur avenir professionnel. Même s' ils ne se plaignent pas trop en apparence.
Pas le temps de niaiser avec la lecture de cet article ?
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Les aspirations professionnelles et la carrière sont les deux faces d’une même pièce. Les deux sont étroitement liées et influent l’une sur l’autre… Sauf que l’une des faces est quand même un peu plus ringarde que l’autre il faut l’admettre. Vous n’y avez peut-être vu que du feu mais c’est la raison pour laquelle nous avons soigneusement évité d’écrire le mot “carrière” pour parler publiquement de notre baromètre. Paraît-il que le terme n’est pas très à la mode. Si vous lisez ces lignes, le stratagème a bien fonctionné.
C’est pourtant le sujet central de ce baromètre des aspirations professionnelles. Notamment le rapport ambivalent qu’entretiennent les Français avec leur carrière. Où l’apparente satisfaction des français à l’égard de leur travail n’a d’égale que le doute, l’incertitude et l’inquiétude qu’ils ressentent quant à leur avenir professionnel.
61% des Français se disent satisfaits de leur vie professionnelle et 64% d’entre eux estiment être motivés au travail. En lisant ces chiffres on peut décemment penser que tout va bien dans le meilleur des mondes. Mais c’est sans compter sur les 50% de Français qui envisagent pourtant un changement de métier (et donc… de carrière ? Qui sait). Autrement dit, les Français sont globalement contents de leur travail mais ça ne les empêche pas de vouloir en changer quand même. C’est là que réside l’ambivalence.
Le sociologue Jean Viard avait déjà posé un constat en forme de maxime sur cette ambiguïté typiquement française : “Bonheur privé, malheur public”. Quand bien même notre situation individuelle serait plaisante, nous restons critiques quant à notre destin collectif. Nous ne nous contentons pas du “bien” et aspirons sans cesse au “mieux”, une perpétuelle insatisfaction que nous transformons en moteur de progrès.
Mais un sujet en particulier cristallise cette ambivalence : la gestion des compétences. Les salariés français ont globalement conscience qu’ils vont devoir monter en compétences pour faire face aux évolutions de leurs métiers. En revanche, ils sont une majorité à ressentir un manque d’accompagnement de leur entreprise pour les aider à devenir les futurs super-talents de demain.
Manifestement, un air ambigu de “Je t'aime, moi non plus” plane dans les open space
Loin d’apporter des réponses magiques à des problèmes complexes, ce baromètre met en lumière toute la nuance des aspirations, des défis et des craintes des salariés français quant à leur carri… aspirations professionnelles.
Nous vous souhaitons de découvrir toutes ces subtilités à la lecture de ces résultats.
P.S. : En fait si, le baromètre apporte bien une réponse tranchée et permet d’évacuer un serpent de mer : non l’IA n’est pas au cœur de la question des compétences. Seuls 19% des salariés français utilisent ces outils dans leur quotidien professionnel. L’emballement de LinkedIn sur le sujet n’est qu’une montagne qui accouche d’une souris (pour l’instant).